Elias N. Curtis ~

Il n’est pas toujours simple de raconter sa vie. Parfois elle est tellement compliquée. Tellement…Inattendue ? A l’encontre de ce que l’on pourrait espérer ? Il est clair que mettre des mots est parfois bien plus dur que toutes les plus grandes bravoures que l’on peut accomplir par courage.
Pourtant je vais tenter de me rappeler…De vous raconter ma vie.


I – Le commencement.


Je suis né sur la navette posé depuis plusieurs années sur la planète Réa. Malheureusement j'étais pas le premier à voir le jour sur la famille Curtis. Mon grand frère venait tout juste de fêter ses 2ans, et voilà que j'arrivais avec ma petite touffe blonde et mon regard de joli gamin tout mignon tout baveux.
Fils d’un père au service des traqueurs et ivrogne à ses heures perdues, suivie d’une mère au foyer, j’étais le centre d’attention de leur petit monde. Une vraie plaie parfois. Surtout lorsque je rentrais de l’école avec un cocard en plein visage suite à la polémique de "qui aura le ballon à la récré". Bizarrement cela a toujours fait rire mon père. Je crois qu’il m’aimait bien comparé à mon frère Shane, dont il s’évertuait à foutre des claques à longueurs de journée….

Je me rappelle du temps où nous étions jeunes. Toujours à faire des bêtises dans le dos des parents. A se défier au cap ou pas cap...Ou encore à celui qui irait le plus loin hors de la capitale sans se faire chopper, lorsque le remède pour vivre sur la planète fut enfin dans nos gènes. Bien évidemment, ils ne mettaient pas bien longtemps à nous retrouver malheureusement...  Le plus violent était notre père en termes de punition. Toujours à gueuler comme un ahuri, et d’autant plus auprès de Shane pour lequel je crois...Il tentait de commencer à inculquer les valeurs et autorités militaire. Je crois que c'est d'ailleurs pour ça qu'on ne s'est jamais vraiment trop aimer moi et mon frère. La jalousie arrive vite lorsqu'on a le rôle du plus grand...Et je sentais être un poids pour lui.

Tout du moins jusqu'à mes 14 ans ! Lorsque mon instinct de rivalité murissante avec l'âge pris le dessus, moi et Shane étions devenu des challengers aux yeux de notre père. Qui serait le meilleur traqueur...Qui tiendrais le plus longtemps sur une course de 10km...Notre amour fraternel était toujours présent, mais à l’arrivée de l’âge bête, les démonstrations se renfermèrent au stade de petite boite rangée au fin fond de notre cœur.

II – L’âge bête.


Bien que mon enfance fût douce, l’adolescence fut tout autre. Notre père buvait de plus en plus avec le temps. Je n’ai jamais compris pourquoi maman restait avec lui. Il m’arrivait même parfois de souhaiter sa mort. Durant cette étape de ma vie, j’étais devenu un peu plus sage. Bien évidemment je sortais tout le temps à gauche à droite, pourtant mon envie de parler auprès de ma famille avait diminuée. Comme si je n’avais rien à leur donner ou tout simplement à leur prouver. Je laissais passer le temps, en compagnie de mon amie Eirin, une fille que j’avais rencontrée sur la capitale qui quant à elle prenait de plus en plus de place dans ma vie. On était déjà très proche étant jeune, mais durant cette période, nous étions tout simplement devenu comme serait un instrument et son musicien. Ou encore une radio et son électricité. Pour marcher, il fallait les deux. Parfois, je rejoignais Eirin en cachette le soir. Nous nous endormions dans les bras. Comme si ensemble, rien ne pouvait nous atteindre. Notre relation pouvait paraitre ambiguë pour notre âge, mais je ne voyais en ces faits, qu’un amour amical puissant et incassable…
Pourquoi je vous raconte tout cela ? J’en sais trop rien. Je suppose que ça me fait du bien de me vider un peu…


II – La fuite des métas.


Le temps passa, et de jeune ado désinvolte, je devins peu à peu le modèle parfait du petit homme endurcit par son passé. Très peu souriant et de moins en moins démonstratif, j’appris à devenir un maître dans l’art de la chasse. Shane avait toujours ses petites facultés pour essayer de me prouver par X ou Y qu’il avait le monopole de la force, mais malheureusement pour lui…Ma ruse s’était améliorée avec le temps. Beaucoup plus pragmatique et réfléchit, c’est ainsi que je réussis à avoir ma promotion de traqueur à l’âge de 25ans sans réelles difficultés. Mon frère de 27ans l’était depuis 1ans, donc d’un point de vue technique…j’ai été plus rapide que lui non ?
Ce n’est que 2ans après et à l’âge de 27ans que je devins le premier chasseur de la famille. Un petit grade supplémentaire qui nous permet d’avoir un droit…Le droit de tuer.

Flash Back / La nuit de la fuite des loups:

IV – Aujourd'hui



Voila maintenant quelques jours que les loups se sont enfuis...
Extérieurement je ne laissais rien paraître. Froid et distant comme de la glace, j'étais devenu vide de toutes émotions.
Mais lorsque je me retrouvais seul...C'était une toute autre histoire. La rage imprégnait mon corps et me nourrissait telle a en devenir une bête dans mes élans de fureur...A en devenir...Un loup.
Mon habitation était complètement saccagée suite à mes sautes d'humeurs incessante. Et pour tout vous dire, de jolies marques d'insomnies ornait le creux de mes yeux.
Intérieurement la rage brûlait en moi. Je voulais tous les retrouver. Tous les tuer. Et affronter les responsables qui avaient orchestré la fuite des loups.
Ces personnes...Et ces loups... Qui avaient tuer mes parents cette fameuse nuit.